En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La mort du Christ en croix serait-elle objet du dessein de salut Dieu ? Mais qui voudrait d’un salut obtenu à ce prix ? Et quel est ce Dieu pervers qui, pour mener à bien son projet, exige la mort du Fils et l’abandonne sur la croix ?
Il est presque suffisant de formuler ces questions pour s’apercevoir qu’elles sont non seulement fausses mais blasphématoires. Si Dieu ne désire même pas la souffrance et la mort du méchant “mais que le méchant change de conduite et qu’il vive” (Ez 33, 11), comment pourrait-il prendre plaisir à celle de son Fils ?
Bien au contraire, il faut oser dire et redire que la souffrance en tant que telle n’a pas de valeur aux yeux de Dieu et la croix est un instrument de torture inventé par les hommes. Plus encore, parce qu’elles sont destructrices, qu’elles sont en contradiction absolue avec un Dieu qui veut la vie, et la vie en abondance.
Ce qui peut donner la vie, et qui nous sauve, c’est uniquement l’amour de Dieu. Un amour qui, pour rester fidèle à lui-même et à son projet créateur de vie, a été amené à affronter les puissances de la mort et du péché, à porter une souffrance incompréhensible. Un “amour fou” aux conséquences tout aussi inouïes : le pire n’a pas lieu, la mort ne remporte pas la victoire : Christ est ressuscité !
Ne fallait-il pas que le Christ livre cette lutte contre le mal et le péché pour faire éclater la victoire de l’amour et de la vie dans les pires détresses et désespoirs humains ? Tel est le dessein d’amour et de salut de Dieu.