En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Publié le Dimanche 7 janvier 2024
Giotto (1266–1337), adoration des mages, entre 1320 et 1325 , Metropolitan Museum of Art, New York
Pour la fête de l’Épiphanie, nous poursuivons notre cheminement, depuis l'Avent et Noël, avec François d'Assise et Giotto.
Cette image de l'adoration des mages, est à la fois austère et tendre. Elle appartient à une série de sept scènes narratives de la vie du Christ.
Giotto est alors à l'apogée de son art.
L'espace est clairement organisé, disposé comme une scène à gradins : l'étable, au premier plan, est vue d'en bas.
Marie est couchée sous un abri, son visage traduit l’expression d’une certaine inquiétude.
Joseph, accompagné de chèvre et mouton, auréolé, désigne de la main l'enfant,
Et c'est un roi mage qui prend le bébé emmailloté dans ses bras, après avoir posé sa couronne à terre.
Les formes sont simplifiées et montrent le naturalisme novateur de Giotto.
En haut de la peinture, est évoquée l'annonce aux bergers : les anges volent tout joyeux au-dessus de l'étable.. de part et d'autre de l'étoile, ils annoncent la Bonne nouvelle à des bergers vêtus de robes de bure marron, bâtons et outils agricoles en main.
Le récit biblique est traduit en termes profondément humains.
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Tel est le message que vous avez entendu depuis le commencement : aimons-nous les uns les autres.
Ne soyons pas comme Caïn : il appartenait au Mauvais et il égorgea son frère. Et pourquoi l’a-t-il égorgé ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises : au contraire, celles de son frère étaient justes.
Ne soyez pas étonnés, frères, si le monde a de la haine contre vous.
Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.
Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s’il voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?
Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité.
Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ;
car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.
Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.
1 Jn 3, 11-21
L'auteur rappelle l'annonce de la Bonne Nouvelle : « que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous a aimés ».
Pour souligner l'importance du frère dans l'Ancien Testament, il évoque l'histoire de Caïn et Abel, opposant les œuvres mauvaises de Caïn et les œuvres justes de son frère Abel. Caïn représente celui qui n'a pas la vie éternelle demeurant en lui. Celui qui aime son frère se trouve du côté de la vie.
Une vie présente, d'aujourd'hui, sans attendre la vie de l'au-delà après notre mort. Avec l'auteur de la lettre, nous croyons que la vie « éternelle » se vit dès maintenant, nous la reconnaissons à l'amour que nous avons pour Dieu et pour notre prochain. Nous avons la vie éternelle en donnant notre vie pour nos frères, comme Jésus l'a fait pour nous !
Pratiquer la justice
Puis l'auteur développe comment pratiquer la justice. Jésus est le modèle et le fondement de l'amour du frère. Jean parle de justice : si le Christ a livré sa vie pour moi, il est juste à mon tour que j'agisse en conformité avec ce don d'amour.
Le croyant qui demeure dans l'amour de Dieu participe à ce même mouvement d'amour et de compassion, dans des actes concrets, en acte et en vérité.