En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Devant les difficultés de notre vie, on est tout prêt à crier à l’absurdité de notre foi en Dieu : si Dieu est bon, si Dieu est tout puissant, comment permet-il que le mal nous accable, le mal ne semble-t-il pas plus fort que Dieu ?
La question n’est pas neuve : on la retrouve dans bons nombres de psaumes, elle hante le livre de Job. Elle n’empêche pas les croyants de rendre raison de leur confiance en Dieu. D’où leur vient cette audace ? Non pas de discours apportant des « preuves » de l’existence de Dieu mais de la Bible elle-même. En affirmant que l’homme n’est pas soumis à un destin aveugle, que son existence se maintient à cause de l’inconditionnelle fidélité de Dieu, la Bible nous oblige à poser correctement le problème. Trop souvent en effet, nous attribuons à Dieu, ou au monde, ou encore aux autres hommes, la responsabilité directe du mal. Au risque, dans cette recherche du coupable de ne pas porter toute notre attention à la lutte prioritaire contre le mal. Or ce que l’Ecriture nous révèle, c’est que ni Dieu, ni le monde, ni l’homme, ne peuvent à eux seuls rendre compte de l’origine du mal et du secret de la souffrance. Pour autant, Dieu n’est pas absent ou indifférent à la souffrance des hommes. Déjà, l’Ancien Testament affirme la présence d’un Dieu plein de tendresse et de miséricorde, qui loue la révolte de Job et son refus de croire que le malheur est mérité et toujours explicable. Un Dieu qui s’engage contre toutes les souffrances injustes !